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samedi 6 avril 2019

Ice Crime : la suite...





Suite à la publication de la page

Ice Crime !!!

Deux Ateliers d'écriture sur le thème du polar 
à St Rémy la Varenne

j'ai reçu avec grand plaisir 

deux textes de lectrices passionnées
  fort inspirées par ce vent policier,
foldingue autant que coquin ...

L'une réside au pied des Pyrénées,

l'autre non loin de Séville.

Grand merci !


Alain Luzet







LE CRIME  PARFAIT



Mon voisin est mort, assassiné mystérieusement.
C’est ce que l’autopsie a conclu.
Il faut dire qu’avec toutes les « crasses » qu’il m’a faites, il l’a bien cherché ! 
Sa femme, qui m’a toujours jalousée, m’accuse ouvertement de l’avoir tué.
Seulement voilà, son corps ne porte nulle trace de mort violente. 
Pas de plaies sanguinolentes, pas d’hématomes violacés sur la peau, pas de bave aux commissures des lèvres qui laisseraient supposer que c’est un empoisonnement, rien de rien !

La police s’interroge et vient m’interroger. 
Deux gendarmes, manquant d’enthousiasme et de conviction, sont d’abord mandatés. 
Que puis-je leur dire, sinon que je ne sais rien de cette affaire ! 
Questions et réponses tournent en rond, c’est le renard qui se mord la queue. 
Au bout d’une demi-heure, ils s’en reviennent gros Jean comme devant !

La police, plus compétente, pense-t-elle, s’en mêle. 
Un homme et une femme, ceux-ci de caractère hargneux et agressif, viennent m’interroger à leur tour.
Je reste stoïque et indifférente. 
Chacun, à tour de rôle, tente de me confondre avec des questions insidieuses et tordues.
Avez-vous seulement une once de preuve pour m’accuser ? 
C’est ce que je leur demande à mon tour !
Il leur est bien difficile de me répondre par du concret.
A part les accusations encore et toujours réitérées par la voisine, ils n’ont rien à se mettre sous la dent !

Je suis tranquille, leur enquête ne peut que capoter.
Ils ne découvriront jamais le pot aux roses.
Je possède l’arme imparable, insoupçonnable, invisible, la plus parfaite qui soit et  que personne ne peut soupçonner :
..... J’ai les yeux revolver !


                              Elina








                        Da Vinci Code.


Ce jour-là, j'avais pris, je crois,
ma petite robe Cache Cache...
Maman m'attendait pour 4 heures...

Il s'était assis juste à côté.
Ce n'était pas encore l'été,
Je n'osais pas bouger...

Il a commencé par m'expliquer tranquillement 
les clignotants,le warning, le frein de parking,
ça c'est dingue...

Comme disait quelquefois, certains samedis soirs,
ma copine Isabelle,
j'étais dans un état proche de l'Ohio...

A un moment, j'ai cru qu'il allait me dire :
" Appelez-moi Léonard, je vous prie... "
Mais il n'en a rien fait, dommage...

Et puis il a continué avec l'angle mort,
le miroir de courtoisie, les essuie-glaces,
les feux de frôlement, le klaxon, kyrie eleison...

La buée sur les vitres, là, c'était presque trop.
J'étais prête à crier Grâce.
Je cherchais des yeux les feux de détresse..

Il a terminé, je crois, par le levier de vitesses,
Un ange est passé, peut-être deux,
Je ne sais plus...

Mais, malgré tous mes efforts,
je n'ai jamais trouvé le point mort...
C'est la vie...



                          Pénélope Estrella-Paz




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mercredi 6 mars 2019

Ice Crime !!!




Deux ateliers d'écritures ludiques !


4 et 18 mars 2019






Proposés par la Bibliothèque

" Le Livre et Moi "

St Rémy la Varenne



Animateur :

Alain Luzet



***







Très amoureuse ! 




Elle n’en pouvait plus de faire semblant ! 

20 ans qu’elle devait supporter sa face de rat tous les matins,

ses crachouillis, ses " bonjour ma chérie… et blablablabla…"

Cette fois-ci, elle était décidée.

Il ne se passerait pas une journée de plus où elle supporterait son amour mielleux !

Mais comment faire ?

Le grand couteau de la cuisine s’était, lui aussi, émoussé avec le temps. 

Elle n’avait jamais aimé les armes à feux, trop bruyantes et surtout trop salissantes.

Elle lui aurait bien fracassé sur son petit crâne d’œuf, 

la statuette offerte pour leur mariage et symbole de leur amour défunt, mais c’était un cadeau de sa tante tant aimée et désormais disparue.

Son fils aîné était parti au sport avec sa batte de baseball, bien dommage, mais pas la peine de le mêler à cette histoire d’amour nauséabonde…

Çà y est ! Elle savait ! 

Un poison ferait bien l’affaire : 

Cyanure ! C’est efficace et rapide...

Mais le prendre par sa passion des reptiles serait plus jubilatoire :

Un serpent minute pour leur 20e anniversaire de mariage, ce soir !!!


                       Ginger Blood






Une aquarelle de Christian Pinon






                        Puisque la toue est si belle... 


Un flic qui émerge.

Plonger au plus profond.
Rester en apnée le plus longtemps possible autour de l'embarcation. 
Se hisser sur le côté.
Rentrer en silence à l'intérieur de l'habitacle et pointer mon arme sur ce salaud,
auteur de tous ces viols. 
Enfin, mon travail acharné à sa recherche va aboutir....


                                 Michelle Masquenoir 








                       La toue de la liberté !


Le clapotis de l’eau sur la coque avait laissé place aux vagues qui s’échouaient sur le pont au fur et à mesure que le vent se renforçait. Les voiles claquaient à contre-courant, ce qui ralentissait leur fuite. 

La toue restait sur place.
Leur évasion allait dramatiquement s’achever...

                     Roger-Léonce






                              La Loire est dangereuse dit-on...


La Loire est dangereuse, dit-on...
Cette réputation lui collait si bien à la peau... 
Je venais de découvrir la liaison d’Arthur, mon copain d’enfance, avec ma femme, et depuis, je n’en dormais plus ...
“ Arthur, j’te propose une partie de pêche sur ma toue cabanée dimanche prochain...
RV à 6h du mat sur le quai du Thoureil... OK ? “ 
La brume d’octobre enveloppait la Loire ce matin-là et rendait ses eaux encore plus dangereuses...

                       Edith













                     Le Septième Passager


        2h du mat.
Fabrice détache l'amarre de la gabarre.
Sans allumer son fanal, il s'éloigne du bord à la godille. 
Sur l'autre rive à plus de huit cents mêtres, une petite lumière bleue clignote.

C'est le signal des passeurs. 
Cette fois-ci il doit faire traverser le fleuve à six migrants : quatre hommes et deux femmes. 
Un message sur son portable lui a fixé un rendez vous avec un militant, remise d'une enveloppe :
les faux papiers. 
Sans bruit la gabarre traverse le fleuve en utilisant les contre-courants.
        Fabrice est impliqué dans cette histoire depuis sa rencontre avec Inès, une jeune religieuse, militante des droits de l'homme...


                                               MIKL1











Les mauvais coups ne cessaient de pleuvoir. 
La deuxième catastrophe me tomba dessus après que j'eus déposé Earl au parking de la gare de banlieue où il garait sa voiture et que j'eus ramené la Lincoln à Fred, le garagiste du poste de police du 2ème district pour qu'il la désosse, car je suis persuadé qu'un mouchard y a été planqué,
Par qui ? Je n'en sais foutrement rien, car comment un rendez-vous que j'avais organisé scrupuleusement avec le chef de la mafia locale avait pu finir dans un bain de sang ?
Et surtout, avant que je reprenne mes esprits, comment j'ai pu me retrouver avec tous les flics  du secteur sur le dos ?
Il va falloir que je trouve coûte que coûte qui avait intérêt à ce que Mario ne lâche aucun mot sur le trafic d'organes qui sévit sur cette ville depuis quelque temps. 
A bout d'une demi heure, Fred n'a pas eu besoin d'ouvrir la bouche, sa mine renfrognée et ses mains ouvertes vers le ciel me firent comprendre qu'il n'avait rien trouvé. 
La journée risque d'être longue...
Et combien de catas vont me tomber encore dessus aujourd'hui ?  


                        Agata Bla






Agata Bla

D'après 
" La position du tireur couché "
Manchette / Tardi



                                                 La clé …


Les mauvais coups ne cessaient de pleuvoir. La deuxième catastrophe me tomba dessus après que j’eus déposé Earl au parking de la gare de banlieue où il garait sa voiture tous les matins et que j’eus ramené la Lincoln à la concession.



Je descendis quatre à quatre les escaliers de la station de métro et sautai dans la rame à quai. Les portes automatiques pincèrent les pans de mon manteau et le train prit rapidement de la vitesse. 
Mes doigts fouillèrent précipitamment le fond de mes poches … 

Non, je ne sentais rien, pourtant elle aurait dû être dans mon manteau !

La perte de cette clé me serait irréparable...



                                                         Roger-Léonce








Les mauvais coups ne cessaient de pleuvoir. 
La deuxième catastrophe me tomba dessus après que j’eus déposé Earl au parking de la gare de banlieue où il garait sa voiture tous les matins et que j’eus ramené la Lincoln à l'agence.



Le réceptionnis-te était un emmerdeur

Il cherchait la peti-te bête, le moindre coup

A cau-se de lui jamais ne serait à l’heure

Par sa fau-te, il me faudrait donner mes sous



Maintenant je repartais mains dans les po-ches

J’avais l’impression qu’une om-bre noire me suivait

Je me cachais bien à l’abri sous un porche

C’était bien décidé ; qu’on me fou-te la paix !



                                          Eric, en alexandrins !












Cookie





                      Son couteau. 


Le ventre et le thorax grands ouverts, il avançait encore, les tripes à l'air, les mains couvertes de sang.
Il se dirigeait vers la porte qu'il poussa. Il monta l'escalier, laissant partout du rouge vermeil.
Il allait, avec son couteau, couper les têtes de ceux qui dormaient à l'étage, les mettre dans un grand sac et les porter devant la maison de ce commissaire qui avait retrouvé sa trace. 
Il finirait sa vie les bras en croix devant cette demeure.


                                       Michelle Masquenoir






L'arme de l'ice-crime !

Un calligramme signé Ginger Blood








Les mauvais coups ne cessaient de pleuvoir.
La deuxième catastrophe me tomba dessus après que j’eus déposé Earl au parking de la gare de banlieue où il garait sa voiture tous les matins et que j’eus ramené la Lincoln à l’entrepôt de Charleston comme prévu...
Mais, depuis le départ, rien ne se passait comme prévu...
Joe aurait du être là pour faire coulisser la grande porte du garage... Personne... et j’attendais comme un c..dans la Lincoln pleine de biftons.
L’attente fut longue... De grosses gouttes de sueur coulaient sur mon front à m’en piquer les yeux quand le bruit grinçant du portail me fit sursauter.
Rapidement, je drivai la Lincoln  à l’abri.
Du moins, le croyais-je à cet instant...


                                    Edith













Regardez bien où vous mettez les pieds !


 Les mauvais coups ne cessaient de pleuvoir. La deuxième catastrophe me tomba dessus après que j'eus déposé Earl au parking de la gare de banlieue où il garait sa voiture tous les matins et que j'eus ramené la Lincoln à son domicile.
Le pauvre Earl n'était pas prêt de reconduire après les coups qu'il avait reçus.
Une fois sa visite de contrôle passée, aurait-il l'autorisation de reprendre son travail ?
Nous étions à deux doigts d'arrêter cette ordure,
mais, hélas, il a été plus malin que nous...
Enfin, bref, on s'est fait avoir comme des débutants.
Maintenant, je me retrouvais seul face à ce monstre et je devais laver l'honneur de mon pote.
J'allais le venger et faire mettre Charly en prison une bonne fois pour toutes.
Plein de hargne et de colère, je sortis de la Lincoln.
J'étais bien décidé à en découdre avec ce s......... !
J'avais à peine mis les pieds sur le trottoir que je m'étalai de tout mon long sur une plaque de verglas, ma tête heurtant le pare-chocs d'un 4 X 4 !!!
Je gisais là perdant mon sang, sous les yeux d'une pauvre mamie affolée !
Cette dernière catastrophe signait l'arrêt de notre enquête et la victoire de notre ennemi juré, Charly !



                                                Cookie













Une disparition !


Le prestigieux tableau, la Joconde, était convoité par un amoureux de la peinture. Ruiné, il ne pouvait espérer un jour pouvoir l’acquérir et quand bien même en eût-il les moyens, sa mise en vente était plus qu’improbable. 
Il effectua pendant plusieurs années de multiples visites, se régalant de l’admirer, mais aussi, de plus en plus motivé, observant les lieux, les décortiquant et étudiant les habitudes des visiteurs et des gardiens. 
Il en détailla tous les secrets sur des centaines de pages qu’il n’arrêtait de relire pour nourrir sa réflexion. Il en conçut un processus, le vérifia durant des mois.
Cette nuit-là, il pleuvait … 


                             Roger-Léonce








Le bout de la piste



            Les mauvais coups ne cessaient de pleuvoir. La deuxième catastrophe me tomba dessus après que j'eus déposé Earl au parking de la gare de banlieue où il garait sa voiture tous les matins et que j'eus ramené la Lincoln à Griffiths.
Dans ma poche, mon portable vibra. 
Un message sur l'écran :
 - Au pub irlandais à 18h. Confirmer. -
Je confirmai : - Ok bien reçu -
30 secondes après, re SMS : 
- Votre contact : Olga – mot de passe « Mac Do »-
Je sautai dans le métro à la station Harmon, pour traverser la moitié de la ville avec deux changements. A chaque fois, je passais d'un quai à l'autre pour brouiller les pistes, au cas où... 
Avec Earl, j' n'avais pas droit à l'erreur.
Je ne connaissais pas mon contact, ça faisait partie des précautions habituelles.
Olga ? Peut être une russe, grande , blonde...
        J'arrive au pub, je m'arrête sur le trottoir d'en face et observe dans la vitrine si personne ne m'a suivi...


                                                                       Mikl1





Eric





Une croûte peut en cacher une autre

                   (enlèvement de la Joconde)

        - Hum... Bob, j'crois qu'on a fait une connerie. T'as vu la télé ? Maintenant avec tes plans à la con, on a le monde entier contre nous. A qui veux-tu qu'on la fourgue cette pétasse ? Elle est trop connue, même l'état islamique n'en voudrait pas comme otage !...
        Ben, Gégé, c'est toi qui m'a dit :
 « Faut qu'on fasse un gros coup pour ramasser un max de blé !, alors, j'suis allé voir sur Gogol, c'qui valait un gros paquet, et j'ai trouvé La Joconde. Maintenant, qu'est ce qu'on va faire de cette gamine, si personne ne veut nous l'acheter ?
        Tu sais, Bob, j'crois qu',j'vais l'accrocher dans les chiottes de ma caravane. Comme ça, elle me jettera son r'gard en coin quand j' s'rais sur le trône !
        Bon... Et si maintenant on essayait « les tournesols ? »

                                                                                               Mikl1









« Rose, sweet Rose ! »

Rosemary, quel doux nom pour une femme si âpre, infidèle et violente. Sous ses airs de mamie-gâteau, elle en avait fait du mal, à commencer par ses enfants, qu’elle ne voyait plus, et ses maris précédents qui avaient pensé plus simple de déserter la maison sous prétexte de cigarettes, plutôt que d’affronter ses courroux. Même en sachant cela, il s’était fait piéger !
Il avait cru en ses sourires, la repentance et ses explications à ses déserts affectifs. Mais là ! Sa méchanceté à la Tatie Danielle, il n’en pouvait plus.
 Si sa méchanceté était pourtant encore excusable, ses tromperies avec le voisinage, les ragots démolissant sa réputation et ses pressions diverses n’étaient plus vivables.

        ELLE ou LUI !
Il fallait trouver quelque chose. Un moyen d’obliger Rosemary à se tenir tranquille. 
« Dommage, pensa-t-il, que nous ne vivions pas au temps des Borgia !... Un peu de poison dans le verre de Rosemary et le problème serait résolu. Rosemary se tiendrait tranquille, une fois pour toutes… "
Il connaissait ses péchés mignons : le champagne et les galipette. Rien ne serait plus facile, sous prétexte d’une réconciliation sur l’oreiller, de lui proposer une petite coupette de son champagne préféré. 
Il s’arrangerait pour lui mettre la dose létale et lui en prendrait aussi un peu, histoire de malmener les enquêteurs et être innocenté de fait.
Quel dommage de sacrifier un si bon champagne pour une telle mégère !
 Mais, des fois, le sacrifice a du bon !

                    Ginger Blood








                                    Ice Crime !!!  La suite !